C'est Martine Sarrazin et Joëlle Boyer qui avaient initié en 2018 l'évènement           "DIS-MOI DIX MOTS"  à la bibliothèque municipale de Caudiès                                                    quand elles en étaient responsables.

Depuis 2020, Arts en Fenouillèdes a repris le flambeau et en 2023 l'évènement a de nouveau pu se tenir à la bibliothèque 

(Les éditions 2020, 21 et 22 sont à voir dans les archives.)


ÉDITION 2025

BIOME, BUTINER, CANOPÉE, CONSÉCONSCIENT, DÉBROUSSER, EMPREINTE, GLANER, PALMERAIE, SOLAIRE, VIVANT.

LES DIX MOTS

POSTER de MIREILLE BOIX

SCRABBLE DE JOÊLLE BOYER

DIS-MOI DIX MOTS POUR  LA PLANÈTE

Interrogations


Eh bien, voilà, je les découvre, ces dix mots 2025. Pour la planète !! Rien que ça …. 

Dix mots qui m’autorisent à épiloguer sur le sort de la Terre, moi, petite fourmi perdue au  milieu de huit milliards d’individus. 

Et quels sont ces dix mots ? Vais-je tous les comprendre ? Ah ! Ah ! Rien n’est moins sûr… , biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant…Ouh ! Que voilà bien des mots qui, a priori, ne m’inspirent pas…. 

Comment vais-je les employer, les triturer, les accorder, les détourner ???? Par un texte où je les utilise tous, un poème, une chanson, une saynète ? 

Voyons, d’abord, les analyser un à un, comme un entomologiste pour les ailes d’un papillon. A la loupe, au microscope ?…. 

Biome : de Bios, « la vie » en grec et du suffixe « ome », pas le suffixe médical qui entre dans la composition des noms de tumeurs mais celui qui fait référence à une globalité, indique un lieu avec un système, un ensemble. Donc, biome : ensemble d’écosystèmes d’une aire biogéographique, à partir de la végétation, des espèces animales, expression des conditions écologiques, comme le climat, etc. Une connotation plutôt savante, donc. 

Butiner : bzz, bzz comme les abeilles qui recherchent le nectar, ou bien signifie cueillir de ci de là des informations (synonyme de glaner qu’on verra plus loin) 

Canopée : du latin conopeum, moustiquaire, lui-même du grec konopeion, qui a évolué en canopée, puis canapé ! Strate supérieure d’une forêt composée de feuillages directement exposés au rayonnement solaire, haut de la forêt équatoriale. 

Conséconscient : ah ! Voilà du nouveau ! Vient de nos amis québécois. Qui priorise (quel vilain mot, à la limite du barbarisme !) les conséquences à moyen et long terme de son processus de décision ; caractéristique liée à la logique et à la réflexion. Suis-je moi- même conséconsciente ? Mumm…pas toujours, un peu de fantaisie ne nuit pas ! 

Débrousser : enlever la brousse ? En fait, non, défricher la brousse, ôter ses arbustes, débroussailler. 

Empreinte : ce mot m’évoque plein de choses, empreinte de mains sur les parois rupestres, empreinte du pouce sur la carte d’identité, empreinte génétique, empreinte de pas, empreinte carbone….Marque durable, caractère distinctif. En fait, chaque fois que l’homme ou l’animal laisse des traces de son passage, en bien ou en mal….Mot lourd de  sens et de conséquence justement. 

Glaner : recueillir dans les champs les épis laissés après la moisson, ramasser de ci de là. Me fait penser aux Glaneuses de Millet.

Palmeraie : ah ! Voilà le mot le plus sympathique ! Il me fait penser aux vacances, un séjour dans une oasis, la sieste sur un hamac entre deux palmiers, la dégustation de dattes succulentes… Bref, ne rêvons pas trop et poursuivons notre périple lexical. 

Solaire : c’est simple, qui a rapport au soleil, système, éclipse, tempête, plus prosaïque, crème, panneaux, ou médical, plexus.. Ou, au sens figuré, qui rayonne, comme une personne dite solaire. 

Vivant : relatif à la vie, qui a les caractéristiques de la vie. La vie, qu’en sera-t-il en 2050  pour nos enfants et petits-enfants ? Et pour tout le reste ? 

Eh bien, voilà, j’ai à peu près fait le tour…. 

Et maintenant, vais-je jongler avec ces mots ? Sans doute pas. Et m’amuser ? Rien n’est moins sûr. Jusqu’à l’an dernier, oui, je peux dire que je m’amusais, mais, cette année, non ! 

l’état dans lequel se trouve notre planète ne m’amuse plus et ce sont plutôt d’autres mots qui me viennent à l’esprit : déluges, inondations, cyclones, orages de grêle, coulées de boue, glissements de terrain, canicules, sécheresses, incendies cataclysmiques, fonte de la banquise, fonte des glaciers, montée des eaux, érosion, destructions, déforestation, massacres d’espèces, pêches industrielles, continent de plastic, pollutions en tout genre, détresses humaines, morts et j’en passe. Non, l’état de notre planète n’est pas joli, joli. 

Depuis plusieurs décennies, avertissements de scientifiques, conventions, réunions, signatures de pactes, COP de numéros x, y, z, discours de passionaria, rien n’y a fait. Peu de choses évoluent, seulement des recommandations à l’échelon individuel, un saupoudrage de mesurettes, mais les avions continuent de voler de plus belle, en zigzagant au-dessus de nos têtes, les bateaux de croisière continuent de voguer, ohé, ohé ! La coupe du monde de football 2034 aura lieu en Arabie saoudite avec les climatiseurs adéquats ; ailleurs, c’est neige artificielle pour skieurs béats et, en attendant, « tout va très bien, madame la Marquise »… 

On en vient à regretter le confinement de la pandémie… 

Aux mots, je préfère les actes. Entrer en résistance, oui, lire, marcher, danser, coudre, tricoter, peindre, chanter, jouer la comédie, recycler…voilà des occupations qui, certes dérisoires, cachent bien leur côté militant et ne nuisent pas a priori à la planète ou si peu. 

Ecrire, aussi. Mais à plus tard, les dix mots ! D’ici quelques jours, je vous retrouverai peut- être avec plaisir ! 

Pour le moment, c’est « stand-by ». 

Andrée Tricoire

 Dis-moi dix mots, participer et se poser quelques questions ! 

Lorsque les 10 mots nous ont été communiqués leur finalité était si évidente que je n’ai pas eu envie de me les approprier. Non par indifférence mais par lassitude et colère. Coupable, suis-je coupable de l’état de la planète ? Que puis-je faire de plus que glaner, lors de mes randos, les déchets abandonnés dans la nature, composter mes propres déchets, économiser l’eau au maximum, ne pas surconsommer , et autres petits gestes mais hélas faute de moyens  se chauffer au mazout  et rouler dans une voiture diesel vieille de 23 ans; Coupable, non ! mais punie car ma liberté de circuler est entravée tout comme celle de million d’automobilistes 

Cependant parmi les dix mots deux ont accroché mon regard et m’ont renvoyée vers l’enfance : GLANER et BUTINER. Je revois cette reproduction des « Glaneuses de Millet » épinglée sur le mur de la salle à manger.Connaitre le verbe glaner grâce à un tableau !  Ce droit reconnu depuis le Moyen-Age aux pauvres  leur permettait de récupérer après moisson les épis restants. Les pauvres existent toujours et sont même de plus en plus nombreux mais vont  glaner leur nourriture non dans les champs mais dans les poubelles.  De nos jours on glane également meubles, vêtements et divers objets sur les trottoirs mais glaner n’est pas seulement l’apanage des pauvres c’est devenu un acte militant qui dénonce le gaspillage et l’on voit se développer des mouvements dits minimaliste et frugaliste. Individuellement nos mini-actions à l’efficacité limitées me rappellent la légende du colibri.

Avec BUTINER me vient l’envie de fredonner cette jolie comptine que nous chantions en classe:                                    

« Il fait jour le ciel est rose, l'horizon vermeil                                                                    Quand la lune se repose lève-toi soleil                                                                            On entend sous la feuillée les oiseaux siffleurs                                                             Et l'abeille réveillée dit bonjour aux fleurs » 

  Joliment dit pour butiner !                                                                            

Combien de temps encore butineront les abeilles menacées par les pesticides et le frelon asiatique ?Après cette promenade au pays de l’enfance , retour vers notre siècle et mesurer ses lacunes; deux mots me sont  inconnus: CONSECONSCIENT et BIOME 

L’un est facile à interpréter: CONSECONSCIENT ;  avoir conscience des conséquences de ses actes autrement dit réfléchir avant d’agir. Mais à 75 ans je ne vois pas trop quelles actions je pourrais entreprendre,…. quant à élus  ...

 Et j’avoue que BIOME va nécessiter le recours à Wikipédia pour en découvrir le sens. Il me semble évident de lier les 3 mots : BIOME, CANOPEE et PALMERAIE, trois espaces particuliers concentrant végétation et espèces animales adaptées à ces lieux que les spécialistes se doivent de bien connaître pour les préserver et préserver la biodiversité. Affaire d’experts ! et bravo, les experts mettent en œuvre la  canopée urbaine pour lutter contre le réchauffement des villes.

Me revient en mémoire un documentaire concernant la naissance d’une forêt luxuriante sur un sol stérile devenu VIVANT après le déversement de tonnes de déchets d’oranges au Costa Rica. Ce constat a-t-il ouvert les portes vers le  recyclage des déchets alimentaires et verts ?                                                              La réglementation ne prévoit -elle pas l’obligation, afin de réduire l’EMPREINTE humaine sur  l’environnement , du  compostage ! Le tri sera obligatoire pour les ménages, les collectivités et les industriels dès cette année. Outre l’amélioration des sols le tri intensif des déchets devrait permettre d’en diversifier l’utilisation et générer une source d’énergie qui viendrait compléter l’énergie SOLAIRE.

Oui le dérèglement climatique est indiscutable, nous venons d’en constater dernièrement les effets : sécheresse et pénurie d’eau, inondations à répétition, tempête dévastatrice, incendie phénoménal et la démesure de ces effets dont les conséquences pénalisent et pénaliseront l’humanité devrait inciter les gouvernants à mutualiser les moyens de lutte or nous venons de voir un grand pays se retirer de l’accord de Paris, alors les actions individuelles paraissent encore plus dérisoires

Ici, en Fenouillèdes point de DEBROUSSER , mais défricher nos anciens ont connu et créé un riche vignoble. Petit à petit, pour diverses raisons, produire du vin n’est plus rentable et petit à petit les terres  défrichées deviennent des friches sur lesquelles la végétation reprend ses droits .Alors, ici la biodiversité sera partiellement protégée mais en conclusion je m’interroge sur le devenir de notre fenouillèdes.

Nicole Bézia

.

HOMMAGE À LA BIOVALLÉE

C’est un petit coin de France où les habitants CONSÉCONSCIENTS de la nécessité de respecter le BIOME ont d’abord nettoyé la rivière Drome et DÉBROUSSER ses abords. 

Puis tout s’est enchaîné avec des cultures sans pesticides, le développement du SOLAIRE malgré la rudesse de l’hiver qui favorise plus les noyeraies que les PALMERAIES. Restent quelques vieux muriers, dont la CANOPÉE  nourrissait des bombyx voraces du temps de la sériciculture. 

Maintenant les abeilles peuvent BUTINER  sans risque les lavandes et autres fleurs aromatiques, et les hommes GLANER des épis de blé bio. 

 

Ce respect du VIVANT et cette EMPREINTE carbone basse est un bel exemple, plein d’espoir, à reproduire!


                        Joëlle Boyer

"EMPREINTE"

"Chaque pas est une empreinte...parfois indélébile "

"Empreinte" gentiment confiée par l'artiste-peintre Emma Sampil


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POÈME POUR LA PLANÈTE 

Sous la canopée, berceau verdoyant,
Un vaste biome, foisonnant, vivant.
Les fleurs, de mille abeilles butinées,
Offrent leur nectar d'harmonie partagée. 

Dans la chaleur et la clarté solaires,
Se dresse une palmeraie millénaire.
Sa terre ocre, soigneusement débroussée,
Révèle tant de richesses à glaner

Aussi soyons, humains, conséconscients,
De notre empreinte, éphémère pourtant.
Respectons ce monde, si précieux et vibrant,
Chérissons la vie, trésor éclatant. 


Éric  Lacroix 



SURRÉALISTE

Et pour me lâcher, comme pourraient le dire les amis de la bande à Breton, j’ose écrire : 

Comme un lézard, tenue débraillée et chevelure 
débroussée, confortablement calée dans le 
canopée installé sur la terrasse de mon mobi-ome à 
propulsion solaire, je butine les déglets nour 
glanées dans la palmeraie, me lançant dans un 
concours de jets de noyaux, conséconsciente que 
cette occupation performante et futile ne laissera pas 
d’empreinte pérenne voire indélébile pour 
l’humanité et le vivant. 

Andrée Tricoire





Les Biches

Joëlle Millbach

(peinture sur soie)

Après avoir butiné le suc des fleurs, débrousser toute la journée la forêt, glaner ce qu'elles trouvaient  , ces adorables biches, la nuit venue, ont été en extase devant Dame LA LUNE , et lui ont adressé leur brame qui a retenti dans la forêt.




Fable Revisitée

Joëlle Boyer

illustration image d'Épinal gallicabnf.fr



La cigale  ayant chanté 

Tout l’été 

Dans la CANOPÉE 

De la PALMERAIE,  

Se trouva fort dépourvue 

Quand la bise fut venue: 

Pas un seul petit morceau 

De mouche ou de vermisseau 

À BUTINER ou à GLANER. 

En suivant les EMPREINTES sur le terrain DÉBROUSSÉ, 

Elle alla crier famine 

Chez la fourmi du même BIOME, sa voisine 

 La priant de lui prêter 

 Quelque grain pour subsister 

Jusqu’à la saison nouvelle 

Je vous paierai, lui dit-elle. 

La fourmi  très CONSÉCONSCIENTE n’est pas prêteuse: 

 C’est là son moindre défaut . 

 Que faisiez-vous  au temps SOLAIRE et chaud ? 

Dit-elle à cette emprunteuse, 

Vous chantiez ! J’en suis fort contente! 

Eh bien dansez maintenant pour rester VIVANTE! 

.                    

                                        

« Le Sud » version réchauffement climatique 

Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, 

solaire, vivant


Andrée Tricoire


C’est un BIOME qui ressemble à la Louisiane 

A l’Italie 

Il y a des vignes et des champs de blé qu’on GLANE

Et c’est joli 

Ce n’est pas le Sud 

Bien CONSÉCONSCIENTS 

Que c’était avant 

Que tout est chamboulé 

…………………………………. 

Quand c’est toujours l’été 

Y a des abeilles qui BUTINENT  dans des cactées 

Des crocodiliens 

Y a même des singes jusque dans la CANOPÉE 

Il ne manque rien 

On dirait le Sud 

A peine DÉBROUSSÉ

Et il n’y a plus d’EMPREINTE 

Des saisons du passé 

………………………………. 

Di di di di di di di di (huit fois) 

Y a des PALMERAIES , des dunes 

On dirait le Soudan



Di di di di di di di di (huit fois)
On s’croirait sur la lune
Par certains moments

On s’met d’la crèm’ SOLAIRE

Et ce n’est pas le Sud

Mais la Scandinavie

Humm humm humm humm

…………………………..

Avec des airs d’Italie

Où sont passés les paysages de naguère ?

On le sait bien

Engloutis presque comme si c’était la guerre

On dit c’est le destin

Il n’y a plus de Sud

Posons-nous cette question

Y aura-t-il des vivants

Dans les prochaines années ?

………………………………..

Et ce p….. d’été !

NAISSANCE ou NON

Pascale Boyer

Une brise légère caresse le feuillage. 

Tout est calme dans la CANOPEE. 

Plus bas, le ballet incessant du VIVANT laisse des EMPREINTES à tous les niveaux dans un bruissement continu. 

Des oiseaux, des papillons, des insectes multicolores 

BUTINENT des fleurs de toutes sortes au parfum enivrant


D'autres animaux DEBROUSSENT le sol et GLANENT leur nourriture ... 

Ce BIOME semble exister depuis toujours malgré un perpétuel renouvellement. 

Mais les êtres d'en haut, CONSECONSCIENTS qu'un phénomène extraordinaire est à venir, sont dans l'attente ...


Deux Suites possibles:

SUITE 1

 Soudain, une lumière intense, presque SOLAIRE traverse le feuillage, suivie d'un bruit assourdissant. 

"ça y est" pensent les êtres d'en haut ... 

Des machines gigantesques apparaissent, écrasant tout sur leur passage... 

Tout devient silence. 

Une autre PALMERAIE va bientot naitre ici et l'huile de palme "inondera" encore l'industrie agroalimentaire occidentale.

SUITE 2

Soudain, à travers le feuillage, apparaît une multitude de couleurs en mouvement. 

"ça y est" pensent les êtres d'en haut ... 

Venue de partout, une chaîne humaine se forme, s'amplifie jusqu'à devenir un mur infranchissable. 

Les machines reculent. 

Un chant joyeux s'élève alors, se mêlant à celui de la nature. 

Il n'y aura pas d'autre PALMERAIE ici.


DÉFORESTATION (encore)

Joelle BOYER

Les habitants de la CANOPÉE poussaient des cris aussi fort que possible pour alerter les  membres du BIOME d’en-bas. 

Les buldozers étaient entrés en action, non pour DÉBROUSSER une parcelle  afin d’y cultiver des légumes à croquer, des fleurs à BUTINER ou des épis à GLANER... 

Au mieux, ce serait une PALMERAIE, mais pas pour des dattes délicieuses mais  de l’huile de palme… 

Au pire une mine et son cortège de polluants qui laisserait une EMPREINTE éternelle!! 

Comment rester VIVANT sur notre planète SOLAIRE habitable, face à des hommes qui n’ont pas la moindre CONSÉCONSCIENCE de leurs décisions sauf imaginer un plan B!


PALMERAIE

Jean-François Prieur

Josette Dhenry

EMPREINTE

Jean-François Prieur

IL ÉTAIT UNE FOIS DEMAIN

Pat Claudin


Enveloppée de brume, la forêt se dissimulait sous une 

épaisse CANOPÉE d'arbres millénaires.


Selon une légende, des gardiens erraient dans ce 

BIOME ancien au rythme des murmures du vent et 

étaient inquiets et CONSÉCONSCIENTS à la fois, de 

cet équilibre fragile.


Malgré leur bienveillance sur ces entités VIVANTES,

l'avenir leur apparaissait préoccupant. Mais, la biodiversité 

n'est pas morte ! Elle évolue, s'adapte, cherche à survivre

à travers les EMPREINTES laissées par l'humanité.

Cet éveil de la nature est comme une respiration mécanique et 

organique à la fois, menée par le monde animal qui DEBROUSSE

les vestiges du passé, GLANE et BUTINE le pollen du VIVANT. 

Petit à petit, la nature se relève, reprend ses droits et égraine 

ça et là ses couleurs pour le plaisir des yeux.


Quant aux "gardiens" des lieux, je crois savoir que dorénavant,

ils se reposent, confiants, sous une PALMERAIE, laissant 

échapper leur souffle SOLAIRE gorgé d'espoir.







PALMERAIE

Andrée Tricoire

"BALLADE IRLANDAISE"

Andrée Tricoire

« Un oranger sur le sol irlandais 

On ne le verra jamais » 

Monsieur Bourvil, quand vous chantiez cela 

Vous n’le saviez sans doute pas 

Que « l’effet de serre » 

Que « l’effet de serre » 

Ça existait déjà 

Et que l’atmosphère 

De notre belle Terre 

Subissait lors des dégâts ! 

Dans ce temps-là, il y avait des savants 

Qui étaient CONSÉCONSCIENTS

Ils prévenaient en nous avertissant 

De ces dangers imminents 

Que l’effet de serre 

Dans la biosphère 

Impactait le VIVANT

Mais régler l’affaire 

D’un surplus SOLAIRE

Ne paraissait pas urgent 

Une PALMERAIE sur le sol irlandais 

Qui l’aurait envisagée ? 

Des incendies sur tout la CANOPÉE

Personne n’y aurait pensé

Qu’est-ce que ça peut faire ? 

Qu’est-ce que ça peut faire ? 

Pensaient nos dirigeants 

Puisque cette affaire 

De notr’atmosphère 

Ne fait pas perdre d’argent ! 

Des changements dans nos BIOMES jolis 

Ça aurait paru fortuit 

Des abeilles en peine de BUTINER

Ça ne semblait pas gêner 

Des insecticides 

Et des pesticides 

Pour des sols DÉBROUSSÉS

Mais des pluies acides 

Et des eaux fétides 

Voilà ce qu’on a GLANÉ
 

Nous les humains, il nous faut arrêter 

Cette EMPREINTE déplorable 

De manière à ce qu’on puisse laisser 

Un héritage convenable 

Pour que sur la Terre 

Pour que sur la Terre 

Tous les enfants vivent en paix !

EMPREINTES

Andrée Tricoire

D'autres empreintes, souvenir d'un Téléthon à Biarritz (Joëlle Boyer)

LA CROISIÈRE

Andrée Tricoire

Nous retrouvons notre couple, plus amoureux que jamais après leur merveilleux séjour à Paris pendant les Jeux Olympiques. Installés sur le canapé du salon, ils cherchent des plans sur une tablette pour un prochain voyage .

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JEUX


Pat Claudin

Mots croisés

Mots Fléchés 

SOLUTIONS

JEU DE L'OIE

Jean-Paul Tricoire

EN CONCLUSION: DÉJÀ EN 2020, L'EAU POUR LA PLANÈTE !

Illlustration

Andrée Tricoire

Joelle BOYER

ÉDITION 2024

 Dix Mots sur le Podium

Adrénaline, Prouesse, Échappée, Faux-départ, Collectif, Hors-jeu, Champion, Mental, Aller aux Oranges, S'encorder

Mireille Boix

Les Dix Mots  sur le podium par Andrée Tricoire

     

et l'interprétation de Marie-Noëlle Dagnac

LES PATINEURS

Le couple de patineurs avait terminé la compétition:

Sans FAUX-DÉPART, les PROUESSES techniques avec des sauts sans chute et des portés sans ÉCHAPPÉES de  la partenaire qui les auraient mis HORS-JEU, des pas gracieux comme ENCORDÉS avaient conquis, et le public, et le jury.

Ils avaient obtenu de très bonnes notes qui tiraient leur MENTAL vers le haut.
Pourtant, lorsqu’un couple concurrent se présentait sur la glace, l’ADRÉNALINE montait.

Enfin, la délivrance, le sacre: Ils étaient CHAMPIONS ! Maintenant ,ils pouvaient «ALLER AUX ORANGES» tranquillement et retrouver le COLLECTIF qui leur avait permis d’accéder au gral: équipe, entraineurs, chorégraphe, costumier,amis familles…

  Texte  Joëlle Boyer 

adapté aux Dix Mots de cette nouvelle édition pour coller à l'illustration des Patineurs de DMDM 2023 réalisée par Andrée Tricoire. 


TRAIL 

Tous les trois avaient décidé COLLECTIVEMENT de faire le GR 20 mais seulement en 5 jours, ce qui était une PROUESSE.

lls s’étaient entrainés avec beaucoup de soins, car en plus d’un MENTAL d’acier pour ne pas se mettre HORS-JEU et abandonner avant la fin, il fallait une condition physique sans faille.

Le jour J arriva sans FAUX-DÉPART, lié à la météo.
L’ADRÉNALNE montait.

Cette marche (mais sans S’ENCORDER) rendue plus ou moins difficile par le relief, les pierres et la neige était récompensée par des paysages grandioses, Aiguilles de Bavella, Monte Cinto… et des ÉCHAPPÉES vers la Méditerranée.

Et le soir au refuge, ce n’était pas pour «ALLER AUX ORANGES» mais pour prendre un repas reconstituant et un  repos réparateur.
Et le matin, repartir aux aurores…

Enfin, la Méditerranée !
Bravo les CHAMPIONS!

Texte Joëlle Boyer

Illustration 

Andrée Tricoire

LA PAILLOTE

Il avaient été les CHAMPIONS des Salades en tout genre et des Burgers pour les déjeuners sur la plage. Et même, PROUESSE, ils avaient pu assurer un service le soir et encore plus, des afters pour les couche-tard qui ne voulaient pas «ALLER AUX ORANGES» afin de ne pas se mettre HORS-JEU.

Belle saison, mais maintenant l’équipe devait démonter entièrement le restaurant. C’était un travail COLLECTIF  intense qui devait être fait sans FAUX-DÉPART entre le dernier week-end d’ouverture et une date butoir. De quoi faire monter l’ADRÉNALINE !

Ensuite, enfin, à leur tour de s’ÉCHAPPER en vacances, eux qui avaient été ENCORDÉS à ce travail éprouvant durant tous les congés des autres, résistant grâce à leur MENTAL




Texte Joëlle Boyer

      Illustration 

Andrée Tricoire

Andrée Tricoire

GR 20

SOMMETS de Pascale Boyer                                                      La Ruée ves l'or de Pat Claudin

Un groupe d'amis décide un jour de tenter une expédition en haute montagne.
Aventure exceptionnelle car certains, ayant le vertige, veulent vaincre leur peur.
Le temps est magnifique.
Ils sont tous là. Le départ est imminent ...
Une montée d'ADRÉNALINE parcourt le groupe mais le MENTAL étant plus fort, ils s'engagent dans l'étroit chemin qui grimpe doucement.
Au bout de quelques heures enchantées par la beauté du paysage, un sportif de la bande lance l'idée d'ALLER AUX ORANGES. La pause est de courte durée car quelques nuages annonciateurs d'orage se profilent à l'horizon.
Après une montée de plus en plus raide, les voilà devant un immense névé que borde un précipice.
Il faut s'arrêter pour S'ENCORDER.
Au moment de repartir, l'un deux ne veut plus avancer mais l'esprit du COLLECTIF l'emporte, ce n'était qu'un FAUX-DÉPART et l'équipée s'ébranle, plus déterminée que jamais. Le HORS-JEU n'est plus de mise ! Il marchent silencieux, concentrés quand les nuages s'étant dispersés, le sommet apparaît tout près, dans toute sa splendeur
Des cris de joie retentissent, les visages rayonnent, ils sont arrivés |
Quelle PROUESSE pour certains, ils se considèrent mème comme des CHAMPIONS.
Contents d'avoir réussi et grisés par cette découverte de la montagne, certains font même une ÉCHAPPÉE vers un petit promontoire pour y faire résonner leur enthousiasme Jusque dans la vallée.
 
 

Le grand jour de la course est arrivé,
tous les sportifs sont dans l'attente et
une montée d'ADRÉNALINE est palpable
au sein des équipes.
Ils ont tous un MENTAL d'acier, prêts à
l'ÉCHAPPÉE vers la victoire mais gardant
à l'esprit, qu'avec le stress, un FAUX-DÉPART
peut déstabiliser le COLLECTIF et que personne
ne doit se mettre HORS-JEU dans cette
quête du succès.
Mais restons positifs, tout se passera bien,
la détermination des futurs CHAMPIONS est
inébranlable et ils sauront faire preuve de
PROUESSE encore une fois.
Bientôt le départ va être donné, plus le temps
d'ALLER AUX ORANGES, maintenant, chacun doit
S'ENCORDER symboliquement afin de créer une
synergie gagnante.

Ensemble on va plus loin.



FORT BOYER

C’était un beau week-end de juin, avant la fin de l’année scolaire. Un jeu avait été organisé dans le jardin pour les enfants de la classe sur le modèle d’un jeu télévisé.
Aucun enfant ne devait être mis  HORS-JEU.
Les enfants, CHAMPIONS en herbe, répartis en  équipes voulaient réaliser des PROUESSES:
Gagner une course en sac sans FAUX-DÉPART, S’ ENCORDER sur une Tyrolienne, ÉCHAPPER à un bain forcé, sortir d’une cage, en trouvant la clef d’un calcul MENTAL.
et bien d’autres épreuves à faire monter l’ADRÉNALINE
Le jeu se terminait à l’heure d’un gouter COLLECTIF, en ALLANT AUX ORANGES, fort apprécié.

Joëlle Boyer  (texte) AndréeTricoire (illustration)


Marion

" Cette petite fille qui, il y a bien longtemps, jouait à la balle sur un Pont de PARIS, est devenue, avec beaucoup de courage, une grande championne avec un mental d'acier, et elle aime encore aujourd'hui, nous conter ses prouesses, avec nostalgie. 
Merci Marion.


Joëlle Milbach: 

texte et peinture su soie


Les cerfs-volants

C’était magnifique ce grand rassemblement de cerfs-volants dans un ciel sans nuages.
Bien sûr, les enfants et nous, étions HORS-JEU avec ce petit losange de couleur et son ruban, acheté au bazar du coin. Tous ces FAUX-DÉPARTS par décollages ratés, et l’appréhension de le voir s’ ÉCHAPPER dans le ciel, étaient oubliés lors d’une pause - gouter («ALLER AUX ORANGES») avant de reprendre les essais.
Là rien que des «pros» qui réalisaient des PROUESSES, bien ENCORDÉS à leurs immenses engins. Certains nécessitaient même le contrôle COLLECTIF de plusieurs pilotes. Seul un MENTAL aguerri pouvait résister aux sautes de vent et aux poussées d’ADRÉNALINE qui en découlaient.
Qui gagnerait le titre de CHAMPION ?


Joëlle Boyer (texte) AndréeTricoire (illustration)



SAYNÈTE D'ANDRÉE TRICOIRE

Où l'on retrouve "notre" couple fatidique dans cette année olympique.

(présent chaque année dans Dis -moi Dix mots)

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L'olympiade des Dix Mots de Tintin 

par Jean-François Prieur

Nicole BÉZIA

Vieillir

Insidieusement je me suis mise à vieillir, pourtant pas encore HORS-JEU la mémé qui refuse la chaise offerte par un plus jeune mais qui randonne avec les bâtons de marche car tout à coup l’équilibre fait défaut.
Oui, je me suis mise à vieillir, mais pas besoin de s'ENCORDER pour avancer allégrement sur le chemin de la vie aidée par un MENTAL shooté à l’espérance.
Vivre !
Mais un matin, un jour, une douleur inconnue vous transforme en enquêteur, en intervieweur d’un COLLECTIF de douloureux pour pouvoir accepter l’inacceptable : la prothèse .
Une vie entre parenthèses pour quelques jours avant de s’ÉCHAPPER très vite vers une nouvelle vie
Oui, je me suis mise à vieillir mais oser encore l’impossible sans se prendre pour un CHAMPION et puiser dans des petites aventures qui ressemblent à de belles PROUESSES sa dose d’ADRÉNALINE
Vivre !
Oui, je me suis mise à vieillir mais vivre, puis quand viendra le départ je rêve qu'il n'y ait pas de FAUX-DÉPART mais un départ assumé, vécu pleinement.




Sport & Maladie

Sport et maladie/maladie et sport , deux termes qui semblent antagonistes et pourtant….Avant d’être confronté à la maladie personne ne peut savoir comment il va réagir ; on se croit fort et voilà que l’on s’effondre, on s’imagine faible et on se découvre avec un MENTAL de CHAMPION.Faible ou fort, face au diagnostic, impossible de se voiler la face ; deux adversaires, deux camps vont s’affronter lors d’un grand match, le match pour la vie. Mais on ne peut combattre un fantôme, alors donner forme à l’inconnu s’impose, l’imagination s’embrase et se dessine peu à peu cette bête immonde installée dans votre corps et dont les tentacules s’encordent pour mieux enlacer vos organes, plus tard lors des chimio vous visualiserez le produit venant défaire chaque nœud et déliter les cordes.Sur la ligne de départ, face à la malignité, la perversité, les réactions imprévisibles du crabe se dresse un front uni. Dès le coup d’envoi, malade, soignants ,famille et amis partiront ensemble à l’assaut du crabe, aucun FAUX-DÉPART n’est possible. Certes le combat est individuel mais épaulé par un COLLECTIF médical , familial, amical, un COLLECTIF d’une importance primordiale Le match va commencer, un match à la durée imprévisible mais qui paraîtra interminable et qui sera harassant. A la mi-temps, footballeur et rugbymen ont le privilège d’ALLER  AUX ORANGES et de bénéficier ainsi d’une pause énergisante, pour le malade point de mi-temps et les oranges sont bien insuffisantes pour se ressourcer, sa force, le malade la puise à la source des 3 A : Amour, Affection, Amitié . Le match est long, difficile, puis vient ce moment qui confirme une ÉCHAPPÉE . La sortie des griffes de la maladie, la sortie du tunnel, se laissent enfin entrevoir, le combat touche à sa fin. La maladie est une vraie lutte et hourra ! être déclaré HORS-JEU n’est plus une sanction mais une récompense. Rester sur la touche plusieurs mois, se reconstruire puis réaliser que le crabe, insatiable, conquérant cherche d’autres victimes alors s’engager aux côtés de ceux qui luttent devient une évidence. Reprendre le combat n’est pas une PROUESSE mais une nécessité et peut être trouver dans cet engagement une petite dose d’ADRÉNALINE








Texte  olé olé pour changer !

Rencontre discrète

ADRÉNALINE!

FAUX -DÉPART non accepté
Baisers mouillés
Draps froissés
Corps chavirés

Mi -temps
ALLER AUX ORANGES
Nul besoin
Quelques échanges
Et Juste un câlin

Pour n’être pas HORS-JEU
Jouer les CHAMPIONS
Renouveler les caresses
offrir quelques PROUESSES

Puis s'ÉCHAPPER
vers la liberté
Pas question de s'ENCORDER

Car être deux c’est déjà un COLLECTIF
Mais pas d’amour tardif
Le corps  dit oui
Mais le MENTAL dit non. 
 







Nicole Bézia et ses carreaux de céramique

S'encorder

Adrénaline

Collectif

Échappée

Pour faire suite aux Dix-Mots 2023 (Twickenham) par Joëlle Boyer

FRANCE-ANGLETERRE 2024



C’était la dernière journée du Tournoi des 6 Nations
et nos CHAMPIONS étaient plus que mal partis pour réitérer la PROUESSE de 2023.

C’était sans compter la sélection d’un nouveau COLLECTIF, des jeunes venus s’ENCORDER aux cadres.

Étonnamment et fait rarissime le match débuta avec un FAUX-DÉPART  et il fallut redonner le coup d’envoi.
Le début fut tonitruant mais juste avant la pause pour ALLER AUX ORANGES, le score bascula.

Pendant la seconde mi-temps,  les équipes menaient au  score alternativement, et les spectateurs subissaient de mutiples poussées d’ADRÉNALINE.
Mais à la fin du match, le buteur français avec un MENTAL  d’acier ne laissa pas ÉCHAPPER la victoire en passant la dernière pénalité.


Mireille Boix                                             Josette Dhenry

  Le jour du Bac



_ Tu fais l'ascension avec nous ? Pas besoin de S'ENCORDER, on traverse le pré et après le cimetière on prend le coupe -feu jusqu'au sommet du Bac.
C'est l'été,il fait chaud, nous avons 14 ,15 ans, notre MENTAL est au beau fixe... Mais d'abord je dois négocier une ÉCHAPPÉE qui durera bien tout l'après midi et ce sera déjà une PROUESSE. En outre je ne suis pas une CHAMPIONNE de la grimpette !
Mais j'aime bien le chef de l'expédition, alors... une poussée d'ADRENALINE et en route !

Hélas l'effectif est loin d'être au complet ! L'une se déclare HORS-JEU, l'autre nous fait un FAUX -DÉPART au dernier moment. Nous ne sommes que trois à ALLER AUX ORANGES   , deux garçons et moi. Ce ne sera pas un exploit COLLECTIF !

Sur les bancs du pré ceux que vous appelez aujourd'hui les Sénateurs lancent des paris.
          Tu crois qu'ils arriveront au sommet ?
           Les garçons peut -être , mais la fille ?

Hé bien, je l' ai gravi mon Everest, le seul de ma vie d'ailleurs !
Les Sénateurs ont applaudi. Ma mère furieuse m'attendait pour me raccompagner à la maison et tenter de calmer la colère de mon père qui avait été mis au courant de l'exploit du jour.

Bref, je n' ai pas eu droit au bouquet du vainqueur.
Et pourtant, s'ils savaient les efforts que j' ai dû faire !!!!!


Fenaison



Lorsqu'enfant, l'été s'épanouissait sur la fenaison toute la famille se préparait comme les CHAMPIONS du tour de France. Chaque minute était une ÉCHAPPÉE . L’ADRÉNALINE poussait les gestes vers une PROUESSE : rentrer le foin avant les pluies fortes de l'orage.

Il n'y avait aucun FAUX-DÉPART car nous étions ENCORDÉS à ce travail comme l'avaient été nos parents et nos grands-parents avant nous.

Lorsque l'adversité touchait une famille les villageois jouaient COLLECTIF. La nécessité excluait le HORS-JEU.

 

Chanson acide (Andrée Tricoire)

 

Non, non, non !
Je n’suis pas un ange
Non, non, non !
Plutôt le CHAMPION
De tous les démons !
Je veux être HORS-JEU !
Et pas être un ange
Oui, c’est fabuleux...
Faire des faux-départs FAUX-DÉPARTS
Aller au hasard
Une belle ÉCHAPPÉE
 
Vers ma destinée
Surtout pas câline
C’est mon ADRÉNALINE !
ALLER AUX ORANGES
Pour mieux les presser
Je n’suis pas un ange...
De jolies PROUESSES
 
Mon Dieu, quelle ivresse !
Pas de COLLECTIF
Mais du subversif 
Bien coercitif
Je n’suis pas un ange 
Ne le dis-je assez
 Au point de lasser 

 

ALLER AUX ORANGES

Pour mieux les peler
 En haut du podium
Du capharnaüm
Pour mieux les lancer
Et mieux les jeter
Avec le MENTAL
D’un être fatal
Et original
Surtout pas banal
S'ENCORDER plus loin
Cracher les pépins
Sur tous les chemins
ALLER AUX ORANGES
Pour les malaxer
ALLER AUX ORANGES
Pour les triturer
ALLER AUX ORANGES
 
Pour les écraser
ALLER AUX ORANGES
Pour les piétiner 

Je n’suis pas un ange 
Bon, ça, vous le savez ! 

Chanson d'été (Andrée Tricoire)

Ah ! que c’est flippant
Et enthousiasmant !!
Faire mieux qu’ « Aline »
Quelle ADRÉNALINE ! ..
La belle PROUESSE
Je vous le confesse
Mais rien n’est gagné,
Faut un MENTAL d’acier 
Pour écrir’ la chanson 
Chanson de l’été 

Il faut des crampons
 Et bien S'ENCORDER
S’accrocher aux branches
Et avoir la chance
D’avoir du succès
Une belle ÉCHAPPÉE
Vers la renommée
Pas de FAUX-DÉPART
Et pas de hasard
 Ce chant de l’été 
Marquera l’année 

Un « hymne à l’amour »
Qui rime avec toujours
Un élan COLLECTIF
C’est bien l’objectif
Et pas de HORS-JEU
C’est bien là le vœu 
Tout l’monde dans la danse 
Suivons la cadence 

« Allez ! allez ! allez ! 

ALLEZ AUX ORANGES !!! 

Oui, on a gagné, 
Même si ça dérange ! » 

Et bien j’ai trouvé
L’hymne de l’été
Même si ça dérange
Les esprits grognons
Rien trouvé de mieux
Sous le beau ciel bleu
Soyons les CHAMPIONS
Des plus beaux des jeux 


Poèmes écrits par les adolescents du collectif de l'association

CHARME CULTUREL CAUDIÉSIEN 



Sous le ciel des Olympiens, où l'ADRÉNALINE danse,

Se dessine une PROUESSE, une ÉCHAPPÉE qui avance.

Au DÉPART FAUX parfois, mais le MENTAL en flamme,

Les athlètes S’ENCORDENT, dans l'effort, dans l'âme.



Un COLLECTIF vibrant, aux couleurs de la victoire,

Surgit des exploits, éclats d'une histoire.

HORS-JEU des doutes, des peurs qui s'écartent,

CHAMPIONS en quête de la lumière qui éclaire.



Sur le terrain des rêves, où l'on court après l'or,

ALLER AUX ORANGES du succès, l'esprit encore fort.

Les épreuves tissent des liens, tels des fils d'oranges,

Symphonie d'efforts, mélodie des échanges.



Les jeux, une saga gravée dans le marbre du temps,

Où l'émotion transcende, où l'on se donne pleinement.

ADRÉNALINE et passion, le cœur en émoi,

Les héros olympiques, éternels dans leur éclat de joie.







Dans l'arène des rêves, où l'ADRÉNALINE danse,

Des athlètes en quête de PROUESSES s'avancent.

Une ÉCHAPPÉE vers l'or, un FAUX-DÉPART à corriger,

Le MENTAL s'ENCORDE, prêt à se surpasser.



Ensemble, en COLLECTIF, ils tracent leur destin,

Tissant des liens solides, plus forts que le destin.

HORS-JEU des doutes, le CHAMPION se révèle,

Dans le feu de l'épreuve, il s'élève, fidèle.



Sous le ciel des Olympiades, l'esprit s'illumine,

Tel un soleil puissant, une lumière qui fascine.

ALLER AUX ORANGES, symbole éclatant,

Le triomphe se cueille, doux fruit du dépassement.



Sur le stade, où les émotions s'entremêlent,

Les athlètes deviennent des étoiles qui étincellent.

Que résonne l'hymne de la gloire, hymne universel,

Dans le coeur de chaque compétiteur, éternel.



                                                      Sylvana Vichery

Groupe  du speed tchating

de

CHARME CULTUREL CAUDIÉSIEN

Jean-Paul Tricoire

Terminez sur le Podium du Jeu de l'Oie Olympique

FIN DE L'EXPOSITION 2024

Nicole Bézia

au démontage de l'exposition qui va rester en lgne,
 conclut

Sans FAUX-DÉPART, cette année encore, un COLLECTIF des Amis d’Arts en Fenouillèdes a voulu , à Caudiès, faire vivre l’évènement « Dis-Moi Dix Mots » , les dix mots étant : hors-jeu, champion, prouesse, échapper, collectif, mental, aller aux oranges, adrénaline, faux-départ, encorder et le Printemps des Poètes portant sur la grâce. Cette année les mots proposés font donc référence au sport, JO obligent, mais certains jouant HORS-JEU ont opté pour une utilisation à contre-emploi ce qui a pu surprendre. Pourtant les mots nous liant les uns aux autres, symboliquement nous partons ENCCORDÉS pour essayer de faire de cet évènement une réussite. Le 16 mars, le coup d’envoi était lancé, les organisateurs avaient prévu, non pas d’ALLER AUX ORANGES , mais le pot de l’amitié, jus d’ananas remplaçant le jus d’orange, muscat et autres gourmandises furent gentiment offerts, l’ambiance était au rendez-vous ! Participer à cet évènement c’est S’ÉCHAPPER du train-train quotidien pour jouer avec les mots sans se prendre pour des CHAMPIONS, c’est espérer réaliser par le miracle d’une belle PROUESSE une oeuvre poétique qu’elle soit écrite ou picturale, c’est s’exposer à la critique des visiteurs et donc sentir monter en soi l’ADRÉNALINE , moteur de la création. Telles sont les motivations des Amis d’Arts en Fenouillèdes désireux en outre de faire plaisir à ces visiteurs qui furent nombreux à faire le déplacement jusqu’à la bibliothèque, leurs critiques plutôt positives boostant le MENTAL des participants. Un grand merci aux Amis d’Arts en Fenouillèdes et peut être à l’année prochaine !

ÉDITION 2023

Dis-moi Dix Mots à tous les temps.

Année-lumière, Avant-jour, Dare-dare, Déjà-vu, Hivernage, Lambiner, Plus-que-parfait, Rythme, Synchroniser, Tic-tac.

Affiche de Mireille Boix 2023

RETOUR à LA BIBLIOTHÈQUE

Ce qu’avait été la bibliothèque après sa réouverture en 2017, on pouvait maintenant en parler au PLUS-QUE-PARFAIT


Pourtant, avec le succès de certaines manifestations comme
«Dix-Moi Dix mots sur tous les tons» et notamment le poème sur le banc des «Sénateurs» caudiésiens qui avait régalé tout le village, l’équipe était à des ANNÉES-LUMIÈRE d’imaginer sa fermeture…

TIC-TAC, le temps a passé, un HIVERNAGE, deux hivernages, puis trois…LAMBINER pour relancer, covid…

Mais aujourd’hui Municipalité et Arts en Fenouillèdes ont œuvré
DARE-DARE pour SYNCHRONISER Dis-Moi Dix Mots et le Printemps des Poètes, et refaire ce DÉJÀ-VU dans la bibliothèque du village: exposition de tableaux (les couleurs de l’AVANT-JOUR.) et de textes RYTHMÉS par les dix mots imposés.

Joëlle Boyer

"Et voila comme chaque année, à la même période, je dois me triturer les méninges pour placer 10 mots choisis, dans un texte ou mieux dans une poésie avec des rimes y tout y tout;je me suis dit:tu vas pas LAMBINER et pondre un poème :PLUS-QUE-PARFAIT sublime tout simplement et en toute modestie,et croyez moi ce ne sera pas du DÉJÀ-VU! Seulement voila ,j'ai beau me concentrer rien ne vient,nada,comme si mon cerveau n'était plus SYNCHRONE avec ma foisonnante inspiration!Un exemple:quelle rimes trouver et faire RYTHME avec le mot AVANT-JOUR;déjà je vois pas ce que cela veut dire,pour moi avant le jour y'a la nuit,la nuit dans laquelle je suis plongé depuis des heures;ces heures qui passent inexorablement: tic-tac,TIC-TAC...Non vraiment,j'y arrive pas,ces satanés mots à placer sont à des ANNÉES-LUMIÈRES de mes préoccupations actuelles.Alors j'abandonne et je retourne DARE-DARE à mon paisible HIVERNAGE,sous ma couette;désolé!!!

Michel Mazerolles

Le temps des Nymphéas 

« Du déjà vu » et « Ceux du Peintre étaient plus-que-parfaits », me direz-vous ? Mais oui, bien sûr, je le concède. Mais, permettez que je vous explique : 

« C’est par une belle journée d’été. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de lambiner, mais de partir dare-dare, à l’avant-jour, pour arriver sur place avant le flot des touristes déversés par des bus entiers comme par des camions-bennes. Après avoir traversé les jardins fleuris au goût de l’artiste, me voici enfin seule ou presque sur le petit pont japonais pour admirer les nymphéas. Bien sûr, j’aurais pu venir en décembre ou en janvier pour être plus tranquille mais ils n’auraient pas été au rendez-vous. 

Je peux donc les observer en majesté, comme posés à fleur d’eau tels des bougies parfumées ou des notes sur une portée, entourés de feuilles aplaties comme des palettes tachetées des plus belles nuances de vert. 

Pas même le tic-tac d’une montre ou le coassement rythmé d’une grenouille ne peuvent rompre la quiétude et le charme de cet instant, à des années-lumière de toute civilisation. Je savoure cette pause magique. Et je m’accorde une respiration synchrone avec l’éternité. 

Je prends une photo pour la retrouver pendant l’hivernage. Face au chevalet et une feuille blanche, avec application, pendant que je peins les nuances poudrées de ces sublimes fleurs, cette eau dormante et les reflets du ciel, il me semble que le cours du temps s’est arrêté ». 

Andrée Tricoire

texte et peinture

La "Néo-Bergère"                                                           

La nouvelle vie à la montagne qu’elle avait choisie en reprenant l’élevage familial , était à des ANNÉES-LUMIÈRE de son ancienne vie de citadine.

 Désormais le TIC-TAC de l’horloge RYTHMAIT sa journée et elle se devait d’être SYNCHRONE car les tâches s’enchainaient. Pas le temps de LAMBINER Traire à l'AVANT-JOUR les brebis HIVERNÉES, les nourrir DARE-DARE et se lancer dans la fabrication des derniers fromages avant la pause hivernale.
Impression de DÉJÀ-VU certes, lui rappelant les reportages sur les néo-ruraux qu’elle avait regardés à la télévision mais là, c’était elle au cœur de la réalité.
Le travail ne manquait pas et, après une première saison, elle ne regrettait pas d’avoir abandonné son appartement pour le chalet appartenant à sa famille depuis des générations, et son bureau pour la nature. L’accueil des villageois, heureux de voir perdurer la bergerie, avait été chaleureux et même son veux voisin, sculpteur sur bois et amateur de ses fromages, lui avait proposé de graver une enseigne pour l’été suivant: « Fromagerie au PLUS-QUE-PARFAIT» 

Joëlle Boyer

texte

Andrée Tricoire

pastel

Tout est Vanité


D’un vieux bouquin
En maroquin
S’échappent encor,
 En reliefs de pourpre et d’or, Odes, sonnets ou stances, Adressés
A des dames du temps passé
 Dans une totale indifférence. Cassandre, Hélène et puis Marquise, Demoiselles pour sûr exquises,
 Vous aviez le bel âge ;
 Vos doux attraits
Plus-que-parfaits
Et tous vos avantages
 Méritaient des hommages.
Vous répondîtes par hivernage, Froideur sauvage,
Et refus sans détour
Aux promesses d’amour,
A des années-lumière De toutes les prières Dites avec un discours Qui, hélas, n’a plus cours.
Tout est vanité
Maintenant, ce serait : « Cessez de lambiner, Et tergiverser, Profitez dare-dare
Et sans retard
 De vos jeunes années, Vivez synchrones,
Les mignonnes,
 Avec votre beauté ».
Bon, on le sait,
 La rose de l’avant-jour est fanée, Le sable a fini de couler,
 Car le sablier est brisé.
 La pendule ne fait plus tic-tac, Son rythme n’est plus assuré,
Et son ressort tout déglingué, Remisé dans un bric-à-brac.
 Est consumée, la chandelle D’Hélène, notre belle
Et les sourires des jouvencelles, Ne sont plus
Que d’affreux rictus
Qui nous paraissent vivre,
 Par les écrits de ce livre,
 Une impression de déjà-vu. 

Andrée Tricoire 


Époque d'hivernage. 


Une année-lumière sépare cette époque d'hivernage où enfant assise sur une petite chaise ayant appartenu à ma grand-mère, puis à ma mère, je contemplais les langues de feu autour du chaudron, bercée par le tic tac de la pendule. Ce mouvement synchrone qui rythme tous les gestes de la famille. Il y a la mère qui se lève avant le jour, boit son café et file dare-dare pétrir le pain, pas question de lambiner pour que la miche soit plus que parfaite. Malgré les années, l'arrivée de la télévision, d'internet, du téléphone portable ces moments déjà vus reviennent clairs et chaleureux en mémoire. 

Josette Dhenry 

illustration par 

sa petite-fille Norah 


La Lumière de Saint-Paul ou mes amours saint-paulaises

 

 

 

Le tic-tac de la pendule posée sur la cheminée de la chambre où je lambine, me fait soudain sortir d’un hivernage prolongé…Dare-dare, tout en synchron, je me lave, m’habille et je file dans cet avant-jour qui rougeoie, sur ce chemin plus-que-parfait de mes collines chéries, au rythme du chant des oiseaux qui s’éveillent…le printemps serait-il en train de revenir dans un «déjà-vu» qui à «chaque année lumière» me séduit et m’enchante?

 Martine Billard

      texte et photos

Andrée Tricoire

      mise en page

Les Patineurs

Les entrainements commençaient à l’Avant-jour  et rythmaient leurs journées. Et quand c’était l’hivernage pour d’ autres sports, les compétitions de patinage artistique commençaient. Avec leur entraineur, ils avaient opté pour l’innovation: musique, costumes, chorégraphie pour ne pas donner aux juges une impression de déjà-vu.

Enfin le jour J.
C’était maintenant leur tour:
Le couple s’élança dare-dare sur la glace, enchainant sans lambiner car le temps était compté, les figures imposées dont des portés et des sauts parfaitement exécutés. Applaudis par le public qui avait apprécié leurs prouesses et leur synchronisation, il quittèrent la glace. Public conquis mais les juges? Assis sur le banc, ils attendaient les notes. Le tic-tac de la pendule égrenait les minutes qui leurs paraissaient interminables… et les résultats s’affichèrent.
La médaille d’or qui leur avait paru à des années-lumière au début de leur carrière récompensa enfin leurs efforts: Ils avaient été «plus-que-parfaits».

Joëlle Boyer  

illustré par Andrée Tricoire

Tintin revisité par Jean-François Prieur


Andrée Tricoire

Le plus-que-Parfait
Le passé du passé
L’antériorité du passé
Le parfait du passé
L’achevé du passé
L’imparfait achevé
Le parfaitement passé

Le parfaitement parfait
Un passé plus que parfait
Un plus que composé
Le compassé du passé
Mais pour qui il se prend ?
Pour un Parfait d’une époque passée

Mon cher, avec, faut composer... 

( l’air niais) Eh ben, moi, je préfère un crémeux
Parfait
Bon, lentement,
 Je reprends :
 Le temps 

De l’avant de l’avant
 L’avant avant de maintenant
De l’auparavant
Et non du paravent
 Et pas du dorénavant
Mais arrêtez
 Avec votre Plus-que-parfait ! 
Je perds la boule
 Et tourneboule
 Dans ce dédale
 Abyssal
 De passés conjugués ! 


Andrée Tricoire

Mon beau camion

« Le temps, c’est de l’argent » 

Saynète où l’on retrouve notre couple d’ « amoureux » 


Lui : Coucou !....c’est moi ! j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer !!! Elle : Ah bon.... Tu retournes chez ton ex ?
 Lui : Non, c’est mieux que ça, j’ai trouvé un travail !
 Elle : Mon Dieu !! Je ne te crois pas... qu’as-tu déniché encore ? 

Luii:Chauffeur-livreur à « Tout-Relais » 

Elle : Non, mais ça ne va pas ? mais, mon pauvre ami, tu en es totalement incapable ! 

Lui : Ah bon? Et je peux savoir pourquoi ? 

Elle : Mais, parce que tu es à des années-lumière du profil ! 

Lui : Mais la meuf de l’ANPE m’a dit justement que je correspond totalement, et même.... que mon profil est plus-que-parfait

Elle : Ah oui ?.. ah ! ah ! Sérieux, ponctuel..Elle plaisante ! Elle ne te connaît pas ! Elle a déjà vu des chauffeurs-livreurs qui passent leur temps devant la télé à regarder des matchs de foot ?....à lambiner comme tu le fais, et encore, si tu fais quelque chose... 

Lui : Mais non, ma chérie, tu es trop dure avec moi, c’est parce que j’étais au chômage...et je te promets que je serai absolument synchrone avec ce travail ! 


   

  (suite de Mon beau camion)

Elle : Synchrone, non mais je rêve !! Tu te lèveras à l’avant-jour pour aller pointer à l’heure et au rythme de tes missions??? et quelle que soit la saison, parce qu’il n’y pas d’hivernage dans ce métier....je ne veux pas te décevoir. 

Lui : Euh... 

Elle : Ne m’interromps pas, veux-tu ! ...tu conduiras quand les routes seront enneigées, verglacées et j’en passe ? Tu te vois avec ton camion bloqué pendant des heures sur l’autoroute ??? 

Lui : Eh bien, je regarderai des matchs de foot... 

Elle : Mon Dieu que cet homme m’énerve ! Bon, regarde une bonne fois pour toutes la réalité en face, mon cher....Va vite dare-dare retrouver ta meuf comme tu dis et suggère-lui que tu peux, peut-être, ramasser les feuilles mortes ? Et je doute encore que tu en sois capable... 

Lui : Non, vraiment, tu es trop dure...
Elle :Le jour où tu comprendras qu’il ne faut pas gaspiller son temps et que le temps, c’est de l ’argent! 
Lui : Mais, justement...
Elle : File, je te dis, et avant que je ne te chante : « Tic-tac, tic-tac, ta Katie t’a quitté ! » 



Jouer sur les dix mots avec Jean-Paul Tricoire

            Joëlle Boyer                  

Les   Surfeurs


Le programme de français du jour était le «plus-que-parfait» et le professeur écrivit le titre, au tableau  blanc avec un feutre noir.
Mais, comment intéresser à ce temps du passé des élèves vivant dans le présent, dans l’immédiateté, et dont les préoccupations étaient à des années-lumière.
Ils avaient tous un objet connecté au poignet et n’avaient jamais connu le tic-tac d’une montre-bracelet, ni probablement d’un réveil-matin.
Jamais levés à l’avant-jour, ils lambinaient pour entrer en classe mais à la sortie ils se précipitaient dare-dare sur la plage pour être synchrones avec la marée, qui rythmait leur journée.
Et pas question de conter sur un hivernage, les collégiens surfaient toute l’année.
Alors il retint l’attention de ses élèves avec l’aventure des «Tontons Surfeurs», 30 ans auparavant, jusqu'à la fin du cours. Même si c’était du déjà-vu…


                  

Éric Lacroix

                                                         
        Ce matin…


A quelques années-lumière et des poussières d’étoiles, le soleil lambinait encore.

Le tic-tac synchrone
plus-que-parfait de la comtoise, rythmait la torpeur de la maison. Impression de déjà-vu...

C'est alors que l’avant-jour réveilla dare-dare le village en hivernage.





                                                                                     


 Elfriede Eugène


Une histoire à dormir debout 

- Bonjour ? Avez-vous déjà consulté le catalogue « Dis-moi dix mots « version 2023 ? 

- Votre catalogue, c’est du déjà-vu. Chaque année, vous nous remettez cela. 

- La collection de cette année est exceptionnelle. J’ai dans mon catalogue une année-lumière.
- Une année-lumière ? Mais c’est ridicule ! Moi, je connais le siècle des lumières. C’est quand même cent fois mieux...
- Oui, mais au siècle des lumières, je ne pense pas qu’on connaissait l’année-lumière. Vous retardez, vous lambinez mon cher... A force d’écouter le tic tac de votre comtoise démodée, vous n’êtes plus synchrone avec votre temps. Au lieu de vous attardez à votre époque plus-que-parfait, vous feriez mieux d’adopter dare-dare notre nouvelle collection afin que pendant votre hivernage , vous sachiez rythmer vos occupations de l’avant-jour à la nuit tombante. 



(suite histoire à dormir debout)

- Mais c’est vous qui retardez. L’avant-jour, c’est démodé et rythmer sa journée c’est dépassé car l’hivernage est terminé . Rangez dare-dare votre catalogue plus-que- parfait et cela de façon synchrone avec le tic-tac de votre cerveau, sinon vous lambinez au point de mettre une année- lumière à me présenter tout ce déjà-vu. 

- Du déjà-vu ?
- Oui, j’ai l’impression que ça fait une année-lumière que vous me vantez votre catalogue. A force de lambiner , vous n’êtes plus synchrone avec mon désir plus-que-parfait de vous voir reprendre dare-dare votre catalogue avant que l’hivernage ne vienne vous imposer son avant-jour.... Et... - ...Pitié, n’en jetez plus la cour est pleine...Plus un mot ! 

Joëlle Boyer


Twickenham 11 mars 2023 

La dernière victoire des Bleus dans le temple du rugby anglais, c’était il y a 18 ans, Aussi on pouvait parler au plus-que-parfait des 18 points «enquillés» par Yachvili ! 

Les supporters étaient donc à des années-lumière d’imaginer un score aussi large; 53-10, vraiment pas du déjà-vu!
Le match débuta et dare-dare le premier essai français fut marqué. 

Puis 2, puis 3... le tableau d’affichage égrenait les points et les minutes sans tic-tac

Match rythmé, alternant passes synchrones et jeu au pied, le tout sans lambiner.
Cette gagne, c’était le fruit d’un hivernage tout en entrainements. 

La troisième mi-temps des supporters durerait jusqu’à l’avant-jour...

image Face-Book

Et dans les couleurs de l'Avant-Jour

Joëlle Milbach
Peinture sur soie

Marie-Thérèse Boyer-Xambeu

Marie-Thérèse Boyer-Xambeu

Fin de l'exposition

Vous pouvez la regarder à nouveau, mais ce sera du "déjà-vu" (Jean-François Prieur).

Le mot de la fin à Nicole Bézia

(publié sur Face-Book)



Assise face à ma fenêtre je contemple le ciel se coloriant de rose pour annoncer un avant-jour  propice aux petits bonheurs.
Malgré une impression de déjà-vu,  je me plonge dans la relecture des textes écrits par les Amis d’Art en Fenouillèdes qui ont accepté de jouer avec les mots lors de l’édition 2023 de Dis-moi dix mots et un grand merci à Joëlle dont les publications sur le site rythment notre quotidien.
Alors, dans le silence matinal, ponctué par le tic-tac de ma vieille pendule je me délecte d’une lecture de textes que je trouve plus-que-parfaits, reléguant à des années-lumières mes pauvres écrits qui, bien que j’ai osé les proposer, méritent un long hivernage  pour ne pas dire oubli.
Je savoure ces instants , quel bonheur, quel régal !
Hélas, mon téléphone portable, objet des temps modernes, parfaitement synchrone  avec mon antique pendule me rappelle à l’ordre et sonne la fin du droit à la paresse.  Bien que ma position de retraitée fasse de moi une privilégiée, (pas de véritables obligations),  pas question de lambiner, alors je me déconnecte, à bientôt Joëlle,  et dare-dare je me prépare un café pour aborder les réalités journalières